Historique du costume féminin 1/6
Histoire du costume du Moyen Âge au XXème siècle
La chemise : est blanche avec un boutonnage au cou, des manches longues ou trois quart bordées de dentelles nouées avec un ruban.
La collerette : recouvre l’encolure, elle est en lin ou tricotée, elle est carrée ou arrondie selon la région, bordée de dentelles assorties à celles du corsage.
La jupe : est marquée par les différences religieuses, par sa longueur, sa couleur et sa décoration. Le jupon dépassant de 5 à 10 cm provoque la colère des ecclésiastiques.
Chez les protestants, c’est le "Rock" souvent plus court chez les vieilles femmes que chez les jeunes filles. Chez les catholiques c’est la "Kutt" nettement plus longue. Au début du XVIIIème siècle la jupe devient bicolore. Le haut n’ayant pas la même couleur que le bas : vert - bleu - rouge, vert - noir pour le deuil. A partir de 1830 la couleur de la jupe est d’une seule teinte. Celle-ci varie selon la religion et les circonstances.
Planche coloriée de Charles Emrich. Costume catholique du Kochersberg en 1830
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Planche coloriée de Charles Emrich. Costume protestant du Kochersberg en 1830
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Les couleurs protestantes sont : le vert, violet (pour le carême), rouge, brun tabac, bleu clair ou foncé. Les jupes sont en lourd tissu de laine, bombasin ou de lin, en soie lourde ou en flanelle. Elles sont en coton pour les domestiques et à mi mollets. Vers 1850 apparaît la bande de tissu qui garnit le bas de la jupe. C’est un ruban de velours fleuri de couleur assortie à la jupe, il est bordé des deux côtés d’une étroite dentelle noire. En cas de deuil la bande est remplacée par un ruban noir et pour les jeunes filles par 1 à 6 rubans selon le montant de leurs fortunes.
Les couleurs catholiques sont : le rouge garance pour les jeunes filles. Le bord inférieur de la jupe est gansé de velours noir. Les femmes mariées et les personnes âgées, portent des teinte plus foncée, mais jamais du vert.
Le corselet : est lacé sur le devant cousu à la jupe ou non. Le tissu est souvent très précieux, en velours broché ou fleuri, brocart, soie incrustée de fleurs. Haut chez les catholiques, il est échancré chez les protestants, pas lacé et fermé à la base par une simple agrafe. En haute-Alsace le corselet est de couleur claire, décolleté en carré ou fermé bord à bord par des agrafes et gansé de rubans de couleur. Le ruban large en soie rouge relie les deux bretelles du corselet pour les faire tenir. Il se termine par deux nœuds agrafés à la base de la bretelle.