Si Versailles m’était conté : Planche 30
Parmi les trésors que contient la bibliothèque de mon époux Jacques se trouve un volume intitulé : Découverte de Versailles . Je ne me souviens plus comment il a acquis cette merveille en 45 planches, numérotée et réalisée par les éditions Hier& Demain sortie de l’impression le 15 février 1974. Toujours est-il que je partage avec vous quelques extraits.
Vue de la ménagerie de Versailles
Gravure éditée chez Daumont (XVIIème siècle)
Louis XIV renoua à Versailles avec l’antique tradition qui voulait que l’on joignit à la demeure royale un endroit où l’on abritait des animaux rares et sauvages.
Dès 1663, alors qu’il entreprenait les premiers embellissements du château, l’architecte Le Vau fut chargé de construire dans un endroit éloigné du parc, en bordure de la route de Saint-Cyr, un vaste bâtiment entouré de cours destinées à recevoir les animaux de la ménagerie royale.
La ménagerie de Versailles consistait en un bâtiment central, de forme octogonale, avec une grotte agrémentée de jets d’eau au rez-de-chaussée et un vaste salon octogone au premier étage. Un balcon de fer forgé ceinturait ce balcon d’où l’on voyait les sept cours en éventail rayonnant à l’entour. Ces cours étaient peuplées d’animaux et de volatiles rares achetés sur ordre du Roi dans les pays lointains ou cadeaux d’ambassadeurs. À la fin du règne, une ménagerie proprement dite renfermait dans ses cages les animaux féroces.
Ce lieu devint un but de promenade pour la Cour. On y arrivait en bateaux par la branche sud du Grand Canal. Les artistes prirent aussi le chemin de la ménagerie : le peintre Oudry sous le règne de Louis XV y fit de nombreuses études animalières.
À la fin du XVIIIème siècle, le public qui était admis à pénétrer dans la ménagerie, venait s’amuser à regarder les chameaux, les dromadaires, les lions, les tigres, le rhinocéros et surtout le vieil éléphant venu de Chandernagor en 1772.
Lors de la Révolution, les rares animaux qui restaient encore à la ménagerie partirent pour le Jardin des plantes à Paris et la ménagerie, faute de soins et d’entretien, complètement abandonnée, tomba en ruines. Elle a disparu aujourd’hui.