Historique du costume féminin 2/6
Histoire du costume du Moyen Âge au XXème siècle
Le plastron et le devantier : Pour les femmes de confession protestante le plastron cache l’échancrure plus ou moins grande du corselet. Il est richement décoré avec des motifs populaires ou décoratifs. Pour les femmes de confession catholique, il est raide et triangulaire. Plus petit que le plastron il se nomme devantier. Il est recouvert de tissu soyeux fleuri, damassé, brodé ou décoré avec des rubans plissés. Plastron et devantier servent de cachette pour les billets doux, les mouchoirs, brin de romarin pour ne pas s’endormir durant les offices religieux, etc.
Plastron du Pays de Hanau datant du XIXème siècle. |
Plastron du XXème siècle garni à l'ancienne |
Le tablier : fait partie de tous les costumes.Pour les protestants il est blanc. A la campagne il se met pour aller aux champs, à la danse, à la maison pour les travaux domestiques, il est suspendu dans l’alcôve pourfaire les lits. Pour les catholiques, le tablier est généralement blanc pour les fêtes religieuses, les processions, il est symbole de pureté pour les jeunes filles.Il est en tulle, en guipure avec des petits plis. Les rubans amidonnés se croisent dans le dos et se nouent joliment sur le devant. Vers 1830 les tabliers changent de couleurs et de tissus. Ils sont rayés, chatoyants, en soie de chine, taffetas plissés, froncés, brodés de petites fleurs ou de guirlandes de petits bouquets de fleurs des champs, de bouquets tricolores. Le tablier des riches paysannes à marier sont retenus par une épaisse cordelette en soie noire, terminée par un gros gland dont les nœuds multiples indiquent le nombre de terres inclus dans la dot
Tablier du Pays de Hanau datant du XIXème siècle. |
Tablier du XXème siècle brodé à l'ancienne. |
Les bas : blancs sont tricotés main. Sous les jupes courtes des
femmes protestantes, cela est d’un bel effet. Les points tricotés sont variés avec des motifs empruntés à la vie quotidienne : éclair, moucheron, petit
serpent, chaîne de montre, gaufrier, pattes d’oies, plume de paon. Ces bas mettent en valeur les mollets des danseuses aux "Messti" (fêtes du village). Lorsque les jupes se rallongent on ne
décore plus que le bas des bas. On les tricote durant la veillée. Dès la scolarisation les enfants apprennent les points les plus difficiles et les cousent bout à bout comme échantillons.
Aujourd’hui les bas sont le plus souvent tricotés à la machine.
Les chaussures : A la fin du XVIIIème siècle on porte les chaussures Louis XV garnies de petits nœuds. Puis le soulier Empire découpé, presque sans talon avec une boucle ou un nœud. En 1870 des ballerines très basses, très découpées garnies de velours ou de taffetas de couleur, ou d'une boucle. Elles sont essentiellement portées avec les jupes courtes. Ensuite les chaussures deviennent plus hautes, lacées avec un nœud de taffetas rigide. Les jupes longues ne nécessitent pas de chaussures ornées. Les femmes portent donc bottines ou souliers simples lacés, voire des sabots pour les travaux des champs.